Plongée TEK : la plongée profonde

La plongée profonde, c’est quoi ?

La plongée profonde est une plongée sous-marine à une profondeur au-delà de la norme acceptée par la communauté associée. Dans certains cas, il s’agit d’une limite prescrite établie par une autorité, tandis que dans d’autres, elle est associée à un niveau de certification ou de formation, et elle peut varier selon si la plongée est loisir, technique ou commerciale. La narcose à l’azote devient un danger en dessous de 30 mètres et un mélange de gaz tel que le Trimix est requis en dessous de 60 mètres pour réduire le risque de toxicité de l’oxygène.

DIOXIGENE (O2) + HELIUM (HE) + DIAZOTE (N2) = TRIMIX

La plongée profonde comporte plus de dangers et de risques qu’une plongée dite « traditionnelle » entre 0 et 20 mètres. La narcose à l’azote aussi appelée « ivresse des profondeurs », commence par des sentiments d’euphorie, mais conduit ensuite à un engourdissement et à des troubles de la mémoire similaires à l’intoxication alcoolique. Celle-ci peut altérer les décisions du plongeur et peut être dangereuse. Le sentiment de bien-être se fait ressentir et le désir de rester plus longtemps au fond risque de changer le plan de plongée et le plongeur risque de manquer d’air dans sa bouteille. Il est donc très important de plonger avec un partenaire qui gardera un œil sur votre comportement et saura identifier si vous êtes dans un état second ou euphorique. Une fois le problème identifié, il suffit seulement de remonter tout doucement et cet état disparaitra au fur et à mesure de la remontée.

Plongée profonde
Descente en équipe
Exploration fonds marins

Le mal de décompression peut survenir si un plongeur monte trop rapidement. Un excès de gaz inerte s’accumule et forme des bulles dans le sang et les tissus. L’air respirable et donc l’air sec de votre bouteille se compose, pour l’essentiel, d’azote (78,08 %), d’oxygène (20,95 %) et de moins de 1 %, de gaz rares. L’oxygène est consommé par votre système pour faire fonctionner votre corps mais l’azote est un gaz inerte qui doit s’échapper de votre corps. Or sous l’eau, ce gaz inerte mettra beaucoup plus de temps à être expiré dû à l’environnement vous entourant. Un cumul d’azote se crée alors dans votre système sanguin et forme des petites bulles tout le long de votre plongée. Lorsque l’on est sous l’eau, notre corps subit la pression de l’eau au-dessus de notre tête. Prenons l’exemple d’un ballon de baudruche gonflé d’air, lorsque l’on descend le ballon dans les profondeurs, la pression environnante va augmenter, appuyer sur ce ballon et celui-ci va rétrécir. Dans le cas contraire, lorsque le ballon remonte, la pression va diminuer et le volume de celui-ci va augmenter. On peut donc comparer ce ballon aux petites bulles qui se forment dans notre système. Il est donc très important de remonter progressivement et lentement pour laisser le temps à l’azote et à ses petites bulles de s’échapper. Si l’on remonte trop vite et trop rapidement, le volume de chacune de ses petites bulles va augmenter et potentiellement bloquer nos vaisseaux sanguins et la circulation du sang dans notre corps.

L'azote en plongée : remontée par paliers

L’apparition des symptômes du mal de décompression dépend de la gravité de la charge gazeuse dans nos tissus et la vitesse de remontée. Ce mal peut se développer pendant la remontée dans les cas les plus graves, mais il est fréquemment retardé et se développe seulement en surface. La plongée profonde présente davantage de risques de toxicité à l’oxygène. Faire face aux stress physiques et physiologiques de la plongée profonde nécessite donc un bon conditionnement physique.

Une maitrise totale de soi et la connaissance parfaite de son matériel sont des facteurs essentiels au bon déroulement d’une plongée profonde. Pensez à faire réviser votre matériel et contrôler vos équipements avant chaque plongée et assurez-vous qu’ils soient adaptés aux plongées profondes. La pression importante exercée dans les grandes profondeurs va influer sur le contrôle respiratoire de votre détendeur, il sera peut-être très compliqué d’inspirer sur votre détendeur non compensé qui n’est pas fait pour ce type de plongée. Certaines marques proposent des détendeurs adaptés pour les grandes profondeurs et les conditions extrêmes. N’oubliez pas votre torche non plus car plus on plonge profond, plus on est plongé dans la pénombre. La lumière ne passant plus dans les profondeurs, il faut un éclairage suffisamment puissant pour pouvoir s’orienter et être vu par ces partenaires de plongée.

Afin de faciliter la procédure de décompression et éviter tout accident, il est conseillé de plonger avec un bloc de décompression. Cette bouteille de petit volume (entre 6L et 7L en général), peut s’attacher directement sur votre harnais. Son principe est simple, c’est un bloc enrichi en oxygène qui aidera à éliminer l’azote restant dans votre système, à faible profondeur, lors de votre palier de décompression. On booste l’oxygène dans notre système et par conséquence, on diminue la quantité de gaz inerte dans nos vaisseaux sanguins. Une wing avec harnais ou un système Sidemount sont nécessaires pour supporter plusieurs bouteilles dont des blocs de décompression qui s’attachent directement sur votre harnais à l’aide de mousquetons pour faciliter l’accès et le transport.

Plus on plonge profond, plus le danger est présent. Il est donc conseillé de suivre une formation adaptée et de garder ses compétences à jour en plongeant régulièrement.